Camila Souza Lima Frozza, 22 ans, COOPERFIBRA, Brésil
Avoir une identité coopérative, c’est savoir que l’union fait la force et qu’à travers le coopérativisme, nous pouvons améliorer la réalité des gens et améliorer ainsi le monde dans lequel nous vivons.
Entretien avec Camila
Que signifie pour vous « identité coopérative » ?
Avoir une identité coopérative, c’est savoir que l’union fait la force et qu’à travers le coopérativisme, nous pouvons améliorer la réalité des gens et améliorer ainsi le monde dans lequel nous vivons.
Comment expliqueriez-vous ce qu’est une coopérative à quelqu’un qui ne sait pas ce que c’est ?
Une coopérative, c’est la collaboration entre des personnes qui partagent les mêmes objectifs et cherchent à travailler ensemble pour améliorer leurs conditions et celles de leur entourage.
Parlez-nous de votre coopérative
COOPERFIBRA a été créée en 2001 par 20 agriculteurs qui ont vu dans le coopérativisme une opportunité, en unissant leurs forces, de changer leur vie et celle de centaines d’autres personnes.
La plupart de ces agriculteurs ont quitté le sud du Brésil et tout ce qu’ils possédaient et sont venus dans le centre-est du pays à la recherche de nouvelles opportunités et des moyens de produire le meilleur coton, maïs, soja et textile.
Qu’est-ce qui rend votre coopérative particulière ?
COOPERFIBRA est particulière parce que mon père est l’un de ses fondateurs et le rédacteur de ses statuts. Cela me remplit de fierté et de motivation. Elle repose essentiellement sur des piliers importants, tels que la promotion des revenus pour ses membres, l’implication des familles, la promotion du développement des jeunes, la prise en charge de la communauté (toute la ville), la transparence et l’encouragement de la fraternité entre les membres.
COOPERFIBRA encourage également la participation des familles des coopératives membres et encourage les jeunes à suivre les traces de leurs parents et à s’épanouir dans le milieu coopératif.
Comment votre coopérative a-t-elle fait une différence dans la communauté où vous vivez ?
COOPERFIBRA a permis aux agriculteurs d’accéder au marché mondial et a amélioré le statut social des agriculteurs de la ville de Campo Verde / MT où je vis et où se trouve aussi le siège de la coopérative. Elle a également fourni des emplois à la communauté locale et des revenus aux agriculteurs et aux générations suivantes. C’est le meilleur avantage social pour nous tous.
Comment votre coopérative vous a-t-elle aidée ?
COOPERFIBRA a toujours été disponible et ouverte aux questions que je me pose sur la gestion et le fonctionnement. J’ai accès à des managers qui m’accueillent toujours et m’expliquent ce que je veux savoir. Chaque semestre, je travaille avec un groupe d’étudiants et chaque fois que nous en avons besoin, ils sont toujours prêts à nous aider.
Comment votre coopérative vous a-t-elle touchée et fait une différence dans votre vie ?
La coopérative a aidé ma famille à développer notre entreprise agricole. Cela m’a donné l’opportunité de voir le monde à travers des yeux différents – pas seulement avec les yeux du capitalisme vorace.
Grâce à COOPERFIBRA, j’ai assisté à des ateliers de leadership et passé du temps avec des jeunes de mon âge qui veulent comme moi apprendre et obtenir plus de réponses. Tout ce que j’ai appris me motive à croire de plus en plus au coopérativisme. Non seulement en tant que modèle « d’entreprises », mais en tant que mode de vie. Mes parents sont aussi plus matures et plus sages. Notre mode de vie coopératif nous permet de vivre de la meilleure façon possible : toute notre famille vit selon les valeurs et les principes coopératifs.
Comment espérez-vous avoir un impact sur votre communauté à l’avenir?
« Les gestes sont plus éloquents que les paroles » dit ma mère. Je veux donner l’exemple aux jeunes. Pour ce faire, je veux apprendre beaucoup et être un leader en production laitière et en coopérativisme. Quand j’aurai terminé mes études, je veux retourner dans ma communauté et dans ma ferme familiale, travailler et montrer aux jeunes, producteurs laitiers, étudiants universitaires, comment le coopérativisme est la meilleure voie. Et je veux les encourager à continuer à travailler comme moi dans leurs fermes familiales.
